Alors que le Brat Summer bat encore son plein et que le pays respire au rythme des Jeux Olympiques, on me souffle que vous avez lâché le rythme des sorties musicales ? Parce que « de toute façon il se passe plus rien ». ET NON. C’était sans compter, entre autres, sur ce cher Denzel Curry venu nous faire suer, les Canadiens de Crack Cloud jamais à court d’idées, et l’attendu Donald Glover qui signe un dernier bel album pour dire au revoir à son alias Gambino.
King Of The Mischievous South Vol. 2 – Denzel Curry
Il ne fallait pas plus que quelques légères marques de fatigue (Melt My Eeyz See Your Future), malgré une qualité constante, pour que Denzel Curry nous rattrape aussitôt par le col. Mixtape infusé au son de Memphis, King of The Mischievous est ce pour quoi on l’aime tant : des prods monstrueuses, des lignes mitraillettes, des invités bien intégrés et aucune pause fraicheur.
Red Mile – Crack Cloud
Le collectif mouvant canadien Crack Cloud n’a jamais trouvé place dans ces lignes, et ce malgré une discographie qui prend de l’épaisseur depuis 2016. L’heure est pourtant venue, avec un Red Mile revigorant, puisant dans leur post punk originel pour mieux l’infuser d’intrusions indie rock mélodiques.
Bando Stone and The New World – Childish Gambino
Si Bando Stone and The New World n’atteint pas la grandeur d’un Atavista – en cause les moments cheesy auxquels ne nous a pas habitué ce cher Donald – ce nouvel album conçu comme une bande originale d’un film à venir n’en reste pas moins une réussite. Au revoir l’obsession funkadelique de ses prédécesseurs, place à une bascule pop-rock et rap qui finit par rapidement nous embarquer.
Vertigo – Wand
Les albums passent et les Américains de Wand semblent de plus s’éloigner de la formule psychédélique rock de Ganglion Reef en 2014. Une métamorphose progressive vers un son plus subtil et riche, qui aboutit aujourd’hui à Vertigo, disque baroque et brumeux où Corey Hanson semble désormais plus inspiré par Thom Yorke et Gaz Coombes que par son acolyte de longue date Ty Segall. Pari réussi.
Lullaby For The Debris – Peace de Résistance
Lou Reed aurait-il ouvert un portail du monde des morts pour nous délivrer l’album ultime dont on avait besoin ? C’est la forte impression que laisse Lullaby For The Debris, le deuxième album solo poisseux et grinçant de Moses Brown. Une ode réussie à nos héros punk et glam.
Mentions aussi à :
-> Wobble – Black Market Karma
-> forgive too slow – Julia-Sophie
-> Ask That God – Empire Of The Sun
-> To the Gods – Cults
-> Stereo – CASTLEBEAT
-> No Name – Jack White
-> Tailem Bend – ORB
-> Macro – Brijean
-> CANDYLAND – Brooke Candy
-> Jwet (EP) – Van Buren Records
-> GOODBYE SALÒ – Brutalismus 3000
Comme toujours, tout et plus encore à retrouver dans la playlist Spotify de Sonne Qui Peut